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Thèmes de la XXXIIIe Conférence internationale

Thèmes de la XXXIIIe Conférence internationale

  • Le respect et l’application du droit international humanitaire

    La protection des personnes dans les situations de conflit armé est au cœur du droit international humanitaire (DIH). Elle constitue l’un des éléments fondamentaux de l’action du Mouvement et contribue de façon cruciale à sauver des vies. En tant que première instance mondiale consacrée aux questions relatives au DIH, la XXXIIIe Conférence internationale sera invitée à examiner un plan d’action quadriennal portant sur l’application du DIH à l’échelle nationale, lequel fera l’objet de discussions et sera proposé pour adoption par le biais d’une résolution. Faisant fond sur le 70e anniversaire des Conventions de Genève de 1949, ce plan d’action aura pour objectif d’améliorer la protection des victimes des conflits armés grâce à une meilleure application des dispositions existantes du DIH. Le plan d’action rappellera à cet égard les règles et les principes fondamentaux du DIH et proposera aux États et aux Sociétés nationales des mesures concrètes pour améliorer l’application du DIH (telles qu’une ratification et une application plus larges des traités, une diffusion dynamique, des formations efficaces ou encore le renforcement de l’action des commissions nationales de DIH).
  • L’évolution des vulnérabilités

    ·  Accès aux services essentiels
    Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge joue un rôle crucial en permettant à toute personne, où qu’elle se trouve, d’accéder aux services essentiels. Une meilleure exploitation du potentiel des agents de santé et des volontaires présents dans les communautés pourrait notamment contribuer à améliorer la santé mondiale, à renforcer les systèmes mondiaux de surveillance des pandémies et de lutte contre celles-ci, et à faciliter l’accès à d’autres services de santé essentiels. Une discussion pourrait être menée à la XXXIIIe Conférence internationale sur les moyens de soutenir et de promouvoir leur rôle tout en garantissant la qualité et la redevabilité, en s’attachant par exemple à préciser, au niveau national, le rôle d’auxiliaire que jouent les Sociétés nationales dans le domaine de la santé publique. Les moyens de garantir la sûreté et la sécurité des agents et des établissements de santé doivent également faire l’objet d’une discussion, cette question restant au cœur des préoccupations du Mouvement.
     
    ·   Conséquences humanitaires des changements climatiques
    Aujourd’hui, environ 400 phénomènes météorologiques extrêmes ont lieu chaque année, un chiffre quatre fois plus élevé que dans les années 1970. Les personnes les plus à risque et les plus vulnérables sont les personnes les plus pauvres, les plus exposées et les plus démunies face aux conséquences des changements climatiques, dont celles qui vivent dans un environnement marqué par un conflit, par la violence ou par l’insécurité. Une discussion pourrait être menée sur la façon dont les différentes composantes du Mouvement peuvent, en fonction de leur mandat et de leurs capacités, travailler au mieux avec les populations exposées et touchées, les autorités et les autres partenaires pour répondre aux besoins des communautés. Les solutions pourraient consister à prendre en compte les enjeux climatiques dans les analyses et les programmes ; à garantir le financement de l’adaptation aux changements climatiques ; et à renforcer les lois et les politiques pertinentes, en cohérence avec les engagements pris dans le cadre de la Conférence des parties (COP) et des dialogues menés au Sommet des Nations Unies sur le climat.
     
    ·   La transformation numérique
    Au cours des dernières années, l’évolution rapide des technologies, l’utilisation des données et la numérisation ont transformé de nombreux aspects de la société, entraînant des répercussions profondes sur la façon dont la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge viennent en aide aux personnes les plus vulnérables. Un débat pourrait être mené sur la façon dont le Mouvement peut travailler en collaboration avec les États en vue de favoriser les retombées positives et de minimiser les retombées négatives de l’utilisation des données et des technologies numériques sur la société, tout en veillant à ce que les personnes vulnérables ne se retrouvent pas davantage marginalisées ou laissées pour compte. La Conférence pourrait notamment examiner les possibilités de promouvoir l’entrepreneuriat social, la recherche et l’innovation dans le cadre du passage à l’ère numérique. Elle pourrait également se pencher sur les moyens de tirer parti des nouvelles possibilités, ainsi que sur les efforts visant à combler le fossé numérique au travers du renforcement des capacités, de la promotion de la maîtrise du numérique et de la mise à disposition d’infrastructures et d’autres ressources. Enfin, la Conférence pourrait examiner les spécificités des risques numériques et cybernétiques dans le secteur humanitaire, par exemple en ce qui concerne le partage d’informations dans les situations extrêmement sensibles.
  • La confiance dans l’action humanitaire

    La confiance des personnes et des communautés que le Mouvement et ses composantes servent est leur principal atout. L’accès du Mouvement, le soutien dont il bénéficie et le respect de sa mission dépendent de cette confiance. Maintenir la confiance dans l’action humanitaire exige des efforts de la part à la fois des organisations humanitaires et des États, qui reconnaissent depuis longtemps l’importance d’une action humanitaire neutre, indépendante et impartiale.
    Un débat pourrait être mené sur la façon dont les composantes du Mouvement, les États et les autres parties prenantes peuvent unir au mieux leurs efforts pour maintenir la confiance dans une action humanitaire fondée sur des principes, en mettant plus particulièrement l’accent sur la redevabilité et sur la protection de l’espace humanitaire, ainsi que sur les liens entre ces éléments.