Contact

Resolution 4: Health Care in Danger: Continuing to protect the delivery of health care together

Report on resolution 4:

– Date: 31.07.2019

– Country: Canada

– Type of entity:  State

What legislative, regulatory and practical measures have you adopted and implemented domestically to ensure the protection of the wounded and sick, health-care personnel, facilities and medical transport, as well as their identification (including through the distinctive emblems)? What about the measures to ensure the violations of international law related to the protection of health-care delivery are effectively sanctioned? Which ministry, government agency, legislative or regulatory organ has been responsible for implementing these measures? 
Canada has incorporated relevant provisions, notably grave breach provisions, of the Geneva Conventions and the three Optional Protocols into domestic law through the Geneva Conventions Act. This Act includes recognition of distinctive emblems.
The Crimes Against Humanity and War Crimes Act creates domestic offences for those matters which would be regarded as war crimes under the definition in the Act.
In addition to containing specific service offences relating to violations of International Humanitarian Law, the National Defence Act, in s.130, specifies that: “an act or omission
(a) that takes place in Canada and is punishable under Part VII, the Criminal Code or any other Act of Parliament, or (b) that takes place outside Canada and would, if it had taken place in Canada, be punishable under Part VII, the Criminal Code or any other Act of Parliament, is an offence under this Division and every person convicted thereof is liable to suffer punishment as provided in subsection (2).” Section 130 therefore incorporates legislation such as the Crimes Against Humanity and War Crimes Act into the Code of Service Discipline. Domestically, every workplace in Canada is regulated by either the federal or provincial/territorial government, and is required by law to meet applicable occupational health legislation. At the Federal level, there are legislative measures to address: Workplace Violence – Canada Labour Code (1985) and the Canada Occupational Health and Safety Regulations (SOR/86-304); Bullying and harassment – Canadian Charter of Rights and Freedoms (1982), Canadian Human Rights Act (1977) and the Canadian Multiculturalism Act. Industries that are regulated provincially/territorially must abide by their respective provincial or territorial occupational health and safety legislation. Each jurisdiction has a workplace safety and insurance board that works with the employers and employees who have been injured while on the job. In addition to the answers provided in question 1.i), the Department of Justice, Global Affairs Canada, the Department of Defence/Canadian Armed Forces, and Public Safety Canada all play a role in implementing measures to ensure the violations of international law related to the protection of health-care delivery are effectively sanctioned. Both provincial and federal law enforcement agencies may play a role. The Canadian military justice system has jurisdiction over service offences, including breaches of the law of armed conflict. Military members are obliged to report violations of the law of armed conflict. Any allegations are investigated by a unit of the Canadian Armed Forces, the independent Military Police of the National Investigation Service, which is a sub-component of the Military Police responsible for the investigation of serious and sensitive matters. Where warranted, charges will be laid in accordance with the National Defence Act and applicable regulations. Prosecutions at courts-martial are undertaken by an independent military prosecution service, and charges at courts-martial are tried before presiding military judges who have the same constitutionally-mandated degree of judicial independence as civilian judges who preside in Canadian courts of criminal jurisdiction. Furthermore, through establishing and co-chairing a cross-regional informal group of states on the implementation of UNSCR 2286 in Geneva, Canada has supported advocacy, networking and discussions among states, IGOs, academics, think tanks and NGOs with a view to sharing information and having an impact on the ground. This was done through, inter alia, amplification of a social media strategy marking the 3rd anniversary of the resolution in May 2018, and supporting and participating in side events and panel discussions on the topic across multilateral initiatives in Geneva, incubating relationships and ideas for activities on the ground, outreach that can raise awareness of the violations, their impact and how they can be prevented.

(FRENCH)
Le Canada a incorporé les dispositions pertinentes, notamment les dispositions relatives aux violations graves, des Conventions de Genève et des trois Protocoles facultatifs dans la législation nationale par l’entremise de la Loi sur les Conventions de Genève. Cette loi comprend la reconnaissance d’emblèmes distinctifs. La Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre crée des infractions nationales pour les affaires qui seraient considérées comme des crimes de guerre selon la définition de la Loi. En plus de prévoir des infractions d’ordre militaire liées à des violations du droit international humanitaire, l’article 130 de la Loi sur la défense nationale précise que « Constitue une infraction à la présente section tout acte ou omission : a) survenu au Canada et punissable sous le régime de la partie VII de la présente loi, du Code criminel ou de toute autre loi fédérale, ou b) survenu à l’étranger mais qui serait punissable, au Canada, sous le régime de la partie VII de la présente loi, du Code criminel ou de toute autre loi fédérale, quiconque en est déclaré coupable encourt la peine prévue au paragraphe (2) » L’article 130 incorpore donc des lois comme la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre au Code de discipline militaire. À l’échelle nationale, chaque lieu de travail au Canada est réglementé par le gouvernement fédéral ou provincial/territorial et est tenu par la loi de respecter les lois applicables en matière de santé au travail. À l’échelon fédéral, des mesures législatives traitent : de la violence en milieu de travail – Code canadien du travail (1985) et Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail (DORS/86-304); de l’intimidation et du harcèlement – Charte canadienne des droits et libertés (1982), Loi canadienne sur les droits de la personne (1977) et Loi sur le multiculturalisme canadien. Les industries qui sont réglementées à l’échelle provinciale ou territoriale doivent respecter leurs lois provinciales ou territoriales respectives en matière de santé et de sécurité au travail. Chaque administration a une commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail qui collabore avec les employeurs et les employés qui ont été blessés au travail. En plus des réponses fournies à la question 1.i), le ministère de la Justice, Affaires mondiales Canada, le ministère de la Défense, les Forces armées canadiennes et Sécurité publique Canada jouent tous un rôle dans la mise en œuvre de mesures visant à garantir que les violations du droit international liées à la protection de la prestation des soins de santé sont sanctionnées efficacement. Les organismes provinciaux et fédéraux d’application de la loi peuvent jouer un rôle. Le système de justice militaire canadien a compétence sur les infractions militaires, y compris les infractions au droit des conflits armés. Les militaires sont obligés de signaler les violations du droit des conflits armés. Toute allégation fait l’objet d’une enquête par une unité des Forces armées canadiennes, la police militaire indépendante du Service national des enquêtes, qui est un sous-élément de la police militaire responsable des enquêtes sur les dossiers de nature grave et délicate. Lorsque cela est justifié, des accusations seront portées conformément à la Loi sur la défense nationale et aux règlements applicables. Les poursuites devant les cours martiales sont intentées par un service indépendant des poursuites militaires, et les accusations portées devant les cours martiales sont jugées devant des juges militaires qui ont le même degré d’indépendance judiciaire que les juges civils qui président les cours pénales du Canada. En outre, en établissant et en coprésidant un groupe interrégional informel d’États sur la mise en œuvre de la résolution 2286 du Conseil de sécurité des Nations Unies à Genève, le Canada a soutenu la défense des droits, le réseautage et les discussions entre les États, les OIG, les universitaires, les groupes de réflexion et les ONG en vue de partager l’information et d’avoir un impact sur le terrain. Cela a été réalisé, entre autres, par l’amplification d’une stratégie de médias sociaux marquant le 3e anniversaire de la résolution en mai 2018, et par le soutien d’événements parallèles et de tables rondes sur le sujet, et la participation à ceux-ci, dans le cadre d’initiatives multilatérales à Genève, l’incubation de relations et d’idées pour des activités sur le terrain et la sensibilisation aux violations, à leur impact et à la façon de les prévenir.

Which actions have you undertaken to enhance the understanding by health care personnel of their rights and responsibilities resulting from applicable law and to ensure that they can safely fulfil their medical duties in line with their professional codes of ethics?
Canada’s Law of Armed Conflict (LOAC) at the Operational and Tactical Levels Manual reflects Canadian Armed Forces doctrine, and states in the Chapter dealing with the Treatment of the Wounded, Sick and Shipwrecked that:
“Medical personnel cannot be required to provide preferential treatment to any sick or wounded person except on medical grounds. They may not be compelled to carry out any act incompatible with their humanitarian mission or medical ethics. Furthermore, no one may be punished for carrying out their medical activities in accordance with medical ethics, regardless of the nationality or status of the person treated”. These rules, along with other LOAC rules relevant to health-care personnel, are reinforced during Canadian Armed Forces Law of Armed Conflict training courses and in the context of training at the CAF Medical Services School. Domestically, Canadian health-care professionals are educated during their entry to practice curriculum to understand their rights and responsibilities on issues related to workplace health and safety. For instance, this includes the right to participate in workplace safety by reporting unsafe or unhealthy work conditions, the right to refuse unsafe or unhealthy work, and reporting unsafe conditions and all injuries to employers. In addition to the measures outlined in question 3.i, many health professions within Canada have been granted the privilege of self-regulation (e.g. physicians, nurses, physiotherapists). For nursing, for example, the profession is governed through a regulatory body that involves practising nurses who practise according to professional standards and a code of ethics. Nurses can participate in the development of standards, codes of ethics and examinations. In some jurisdictions, in addition to passing an entry to practice licence exam, a jurisprudence exam is also required. Again in the case of nursing, the jurisprudence examination assesses the applicant’s knowledge and understanding of the nursing profession in terms of: nursing regulation, scope of practice, professional responsibility and accountability, ethical practice and nurse-client relationship.

(FRENCH)
Le manuel de doctrine interarmées du Canada sur le droit des conflits armés (DCA) aux niveaux opérationnel et tactique reflète la doctrine des Forces armées canadiennes et stipule au chapitre portant sur le traitement des blessés, des malades et des naufragés que : [Traduction] « Le personnel médical ne peut être tenu d’accorder un traitement préférentiel à une personne malade ou blessée, sauf pour des raisons médicales. Il ne peut être contraint d’accomplir un acte incompatible avec sa mission humanitaire ou son éthique médicale. En outre, nul ne peut être puni pour avoir exercé ses activités médicales conformément à l’éthique médicale, indépendamment de la nationalité ou du statut de la personne traitée. » Ces règles, ainsi que d’autres règles du DCA applicables au personnel soignant, sont renforcées pendant les cours de formation sur le droit des conflits armés des Forces armées canadiennes et dans le contexte de la formation à l’École du Service de santé des FAC. À l’échelle nationale, les professionnels de la santé du Canada sont formés pendant le programme de formation au niveau débutant pour comprendre leurs droits et leurs responsabilités à l’égard de questions liées à la santé et à la sécurité au travail. Par exemple, il est question du droit de participer à la sécurité en milieu de travail en signalant les conditions de travail dangereuses ou insalubres, du droit de refuser un travail dangereux ou insalubre et le droit de signaler les conditions dangereuses et toutes les blessures aux employeurs. Outre les mesures décrites à la question 3.i, de nombreuses professions de la santé au Canada se sont vu accorder le privilège de l’autoréglementation (p. ex., médecins, infirmières, physiothérapeutes). Dans le cas des soins infirmiers, par exemple, la profession est régie par un organisme de réglementation qui fait appel à des infirmières et infirmiers en exercice qui exercent conformément aux normes professionnelles et au code de déontologie. Le personnel infirmier peut participer à l’élaboration de normes, de codes de déontologie et d’examens. Dans certaines administrations, en plus de réussir un examen pour l’accès à l’autorisation d’exercer, un examen de jurisprudence est également exigé. Encore une fois, dans le cas des soins infirmiers, l’examen de jurisprudence évalue les connaissances du candidat et sa compréhension de la profession infirmière en fonction de la réglementation des soins infirmiers, du champ d’exercice, de la responsabilité professionnelle, de l’obligation de rendre compte, de la pratique éthique et de la relation infirmière-client.

How have you been cooperating across various Ministries of Government, and with other relevant stakeholders, including the Red Cross Red Crescent Societies, health-care professional associations and civil society, in your country to increase the safety of provision of and access to health care? *
In order to promote public awareness, a Legal Officer from the Office of the Judge Advocate General, along with the Canadian Red Cross and Doctors Without Borders, participated in the 2017 International Humanitarian Law Conference hosted by the University of Saskatchewan College of Law. The theme of the Conference was Relief in the Crosshairs: International Law and the Protection of Aid Workers during Armed Conflict. Broadly at the domestic level, Health Canada works with provincial/territorial governments and other relevant stakeholders (First Nations, Canadian Red Cross, health professional associations) to transform the Canadian health-care system with a goal of universal health coverage that includes comprehensiveness, universality, portability, public administration and accessibility. Underpinning these goals is the need to have a healthy workforce that provides safe and high-quality care to Canadians.

(FRENCH)
Afin de sensibiliser le public, un conseiller juridique du cabinet du Juge-avocat général, ainsi que des représentants de la Croix-Rouge canadienne et de Médecins Sans Frontières, ont participé à la Conférence sur le droit international humanitaire de 2017 organisée par le Collège de droit de l’Université de la Saskatchewan. Le thème de la conférence était intitulé « Relief in the crosshairs : International Law and the Protection of Aid Workers during Armed Conflict ». De façon générale, à l’échelle nationale, Santé Canada collabore avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants pertinents (Premières Nations, Croix-Rouge canadienne, associations de professionnels de la santé) pour transformer le système de santé canadien dans le but d’assurer une couverture universelle de la santé qui comprend l’intégralité, l’universalité, la transférabilité, la gestion publique et l’accessibilité. Ces objectifs reposent sur la nécessité d’avoir une main-d’œuvre en santé qui fournit des soins sécuritaires et de grande qualité aux Canadiens.

How do you ensure that the protection of the wounded and sick and healthcare services is integrated into training, doctrine and operational orders and procedures for your armed and security forces whether at the national level or in the context of international operations they are contributing to? 
Canadian Armed Forces members are instructed on the law of armed conflict with pre-deployment Code of Conduct training, including the following relevant rules: Rule 4: Treat all civilians humanely and respect civilian property; and Rule 7: Collect all the wounded and sick and provide them with the treatment required by their condition, whether friend or foe. Canadian Armed Forces doctrine and training specifies that only military objectives are to be engaged and that harm to civilians and civilian property is to be minimized. The Canadian Armed Forces Law of Armed Conflict at the Operational and Tactical Levels Manual states in its Chapter on Targeting that:“Medical and religious personnel, both military and civilian, have protected status and thus shall not be attacked. These persons wear the Red Cross or Red Crescent (see Annex A) and carry identity cards which identify them as protected persons (see Annex B). Similar provisions exist within Canadian Armed Forces doctrine detailing that medical units, facilities, ships or aircraft will also not be made the object of attack”. The Canadian Armed Forces Law of Armed Conflict at the Operational and Tactical Levels Manual states in its Chapter on the Treatment of Wounded, Sick and Shipwrecked that: “The wounded, sick and shipwrecked are to be protected, respected, treated humanely and cared for by the Detaining Power without any adverse discrimination.” “Only urgent medical requirements will justify any priority in treatment among those who are sick and wounded.”

(FRENCH)
Les membres des Forces armées canadiennes reçoivent de l’instruction sur le droit des conflits armés et une instruction préalable au déploiement sur le Code de conduite, y compris les règles pertinentes suivantes : Règle 4 : Traiter tous les civils avec humanité et respecter les biens à caractère civil; Règle 7 : Recueillir tous les blessés et malades et leur offrir le traitement exigé par leur état, qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis. La doctrine et l’instruction des Forces armées canadiennes précisent que seuls les objectifs militaires doivent être atteints et que les dommages causés aux civils et aux biens civils doivent être réduits au minimum. Dans le chapitre sur le repérage de cible du manuel de doctrine interarmées des Forces armées canadiennes sur le droit des conflits armés aux niveaux opérationnel et tactique, on peut lire ce qui suit : [traduction] « Le personnel médical et religieux, tant militaire que civil, est protégé et ne doit donc pas être attaqué. Ces personnes portent la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge (voir l’annexe A) et portent des cartes d’identité qui les identifient comme des personnes protégées (voir l’annexe B). Il existe des dispositions semblables dans la doctrine des Forces armées canadiennes qui précisent que les unités médicales, les installations, les navires ou les aéronefs ne feront pas non plus l’objet d’une attaque. » Dans le chapitre sur le traitement des blessés, des malades et des naufragés du manuel du droit des conflits armés aux niveaux opérationnel et tactique des Forces armées canadiennes, on peut lire ce qui suit : [traduction] « Les blessés, les malades et les naufragés doivent être protégés, respectés, traités avec humanité et soignés par la Puissance détentrice des obligations sans aucune discrimination négative. » « Seules les exigences médicales urgentes justifieront une priorité de traitement parmi les personnes malades et blessées. »