Rapport sur engagement – Enhancing protection of specific groups in vulnerable situations in armed conflicts, disasters and other crises

الإجراءات المتخذة:

La France une attention spécifique aux catégories de populations les plus affectées par les crises et les conflits, à savoir les femmes, les adolescentes et les filles, les enfants et les jeunes, les personnes déplacées de force et celles en situation de handicap.

Les femmes, les adolescentes et les filles

En adoptant une diplomatie féministe en 2019, la France a fait des droits des femmes et des filles, de l’égalité femmes-hommes et de l’égalité de genre et des droits et santé sexuels et reproductifs des priorités de son action internationale. Elle s’est également dotée d’une Stratégie internationale pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2018-2022), en cours de renouvellement et participe à la mise en oeuvre du troisième plan d’action genre de l’Union européenne (GAP III). Elle promeut et met en oeuvre l’Agenda Femmes, Paix, Sécurité, notamment à travers son troisième plan national d’action.

Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, la France renouvelle son engagement en faveur de l’intégration transversale et systématique de l’égalité de genre et des droits des femmes et des filles dans la réponse humanitaire. Elle continuera de soutenir des actions qui prennent en compte l’égalité de genre et les droits des femmes et des filles, les besoins et les risques spécifiques liés. Elle portera une attention particulière au soutien des organisations locales de droits des femmes et des filles et identifiées comme féministes.

La France augmentera la part des financements visant à promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes et des filles en contexte humanitaire dans ses contributions aux agences des Nations Unies.

Plus largement, 85 % des financements humanitaires français devront intégrer les enjeux liés à l’égalité de genre et les droits des femmes et des filles d’ici 2027 et 20 % à titre principal, conformément aux objectifs du GAP III de l’Union européenne. Les partenaires humanitaires seront ainsi encouragés à appuyer et à favoriser les projets qui répondent à cette priorité. Une attention particulière sera portée aux actions d’éducation d’urgence, garantissant le droit des filles à l’éducation, et à la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents en contexte de crise. Les financements humanitaires français suivront les engagements inscrits dans la loi du 4 août 2021 visant à ce que 75 % des financements bilatéraux intègrent l’égalité de genre et 20 % y soient dédiés d’ici 2025.

Au niveau bilatéral, européen et multilatéral, la France encourage les États et les acteurs humanitaires à adhérer au Compact Femmes, Paix et Sécurité et Action Humanitaire, lancé à l’occasion du Forum Génération Egalité en 2021. Elle met en avant la nécessité de prendre en compte l’impact significatif des crises sur les femmes et les filles et d’apporter une réponse humanitaire appropriée. Elle poursuit son soutien aux agences spécialisées des Nations Unies, notamment ONU Femmes et le FNUAP, et les initiatives internationales en faveur du déploiement d’une réponse humanitaire inclusive.

La France soutient les actions menées pour prévenir et lutter contre les violences sexuelles et fondées sur le genre. Elle favorisera le déploiement d’infrastructures garantissant la protection des victimes et la mise en place systématique de mécanismes de prévention et de réponse à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels. La France poursuit le développement d’outils dédiés, notamment en matière de formation. Elle poursuit son engagement en faveur des principes défendus le cadre de l’Appel à l’action pour la protection contre la violence fondée sur le genre dans les situations d’urgence lancé en 2013. Afin de s’assurer de la mise en œuvre de cet objectif, la France poursuit le développement d’outils dédiés, notamment des formations sur la prise en compte du genre et de la protection des femmes, des adolescentes et des filles contre les violences sexuelles en situation de conflit et post-conflit, dans la réponse humanitaire.

La lutte contre l’impunité des auteurs de violences sexuelles et fondées sur le genre constitue un enjeu prioritaire pour la France, tout comme la prise en charge et le soutien aux victimes. La France soutient le Fonds mondial pour les survivantes et les survivants de violences sexuelles liées aux conflits (Global Survivors Fund), lancé sous présidence française du G7 en 2019 et co-fondé par Mme Nadia MURAD et Dr Denis MUKWEGE, co-récipiendaires du prix Nobel de la Paix en 2018. En lien avec la stratégie internationale de la France en matière de droits et santé sexuels et reproductifs 2023-2027, la France s’engage à promouvoir le dispositif minimum d’urgence (DMU) en santé sexuelle et reproductive et considère l’accès à la contraception d’urgence et aux soins complets d’avortement, incluant les avortements médicamenteux, comme une réponse humanitaire vitale.

La France favorise l’accès et la contribution effective des femmes, actrices indispensables de la réponse humanitaire et de la résolution des conflits, à tous les espaces de dialogue, de négociation et de décision pertinents à l’échelle nationale, européenne et multilatérale.

Les enfants et les jeunes

1/ Alimentation :

  • Pour apporter une réponse globale à la malnutrition, au moins 50 % de l’enveloppe annuelle dédiée à l’Aide alimentaire programmée vise des projets consacrés à la nutrition. Priorité est en particulier donnée à la sous-nutrition et à la période cruciale des 1 000 premiers jours (de la conception à l’âge de 2 ans de l’enfant).
  • Lancée en septembre 2021 à l’initiative du PAM, de la France et de la Finlande lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires durables, la Coalition pour l’alimentation scolaire a pour objectif de fournir à chaque enfant un repas sain et nutritif à l’école d’ici 2030. La Coalition a tenu sa première réunion mondiale à Paris les 18 et 19 octobre 2023, sous le haut-patronage du Président de la République.
  • La France se mobilise en vue du sommet « Nutrition pour la croissance » (Nutrition for Growth – N4G) en 2025.

2/ Education :

  • La France est mobilisée pour soutenir l’accès à une éducation inclusive et de qualité des enfants et des adolescents les plus affectées en situation d’urgence, comme elle l’a rappelé en approuvant la Déclaration sur la sécurité dans les écoles en 2015. La France participe à la mise en œuvre des actions portées par l’Union européenne, qui alloue déjà 10 % de son budget humanitaire annuel à l’éducation en situation d’urgence (ESU).
  • La France adopte une approche fondée sur les droits de l’enfant et intègre la protection de l’enfance ainsi que des droits de l’enfant, dont le droit à l’éducation, au cœur des priorités transversales et systématiques de la réponse humanitaire. Elle prévoit d’augmenter les financements dédiés à l’accès à une éducation inclusive et de qualité en situation d’urgence, dans une approche multisectorielle pour répondre aux besoins holistiques de l’enfant (santé physique et mentale, alimentation, etc.) et renforcer des possibilités d’apprentissage dans des environnements sûrs et inclusifs. Elle cible en priorité les enfants et les adolescents les plus touchés et les plus marginalisés, en particulier les jeunes déplacés, réfugiés, abandonnés, orphelins, en situation de handicap ou vivant en zones reculées. Une attention spécifique est également accordée aux adolescentes et aux filles.
  • La France continue de soutenir et de promouvoir la participation des enfants et des jeunes (y compris des organisations œuvrant dans le champ de l’enfance et de la jeunesse, et des enfants et jeunes défenseurs de leurs droits), dans la réponse humanitaire et la résolution de crises et de conflits, et dans les programmes et projets les concernant, en conformité avec l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité. Elle favorise l’accès et la contribution effective des enfants et des jeunes à tous les espaces de dialogue, de négociation et de décision pertinents à l’échelle nationale, européenne et multilatérale.
  • La France s’est engagée à mettre en place des formations spécifiques adaptées pour les enseignants et le personnel éducatif intervenant en contexte humanitaire. Elle œuvre en faveur d’une plus grande résilience des systèmes éducatifs en encourageant les synergies et la coordination entre les différents acteurs de l’humanitaire, du développement et de la paix.
  • Au niveau bilatéral, multilatéral et européen, la France continue de porter un plaidoyer soulignant l’importance de l’éducation primaire et secondaire comme levier de protection des enfants et des adolescents face aux crises, en concertation avec les parties prenantes intéressées. Elle promeut les Principes et Engagements de Paris, adoptés en 2007, visant à protéger les enfants contre l’utilisation et le recrutement par des groupes ou des forces armés d’une part, et à faciliter leur libération et leur réinsertion dans leurs communautés, d’autre part. Elle poursuit également la mobilisation autour des Principes de Vancouver, élaborés en 2017, sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats. Elle continue de se mobiliser dans la lutte contre l’impunité, en apportant un soutien aux mécanismes internationaux dédiés.
  • L’ensemble de ces priorités sont notamment défendues à travers le soutien de la France à « Education Cannot Wait », fonds multilatéral hébergé par l’UNICEF et dédié à l’éducation en situation d’urgence et de crises prolongées, à hauteur de 40 millions d’euros sur la période 2024-2027.

Les réfugiés. La France soutient l’action du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). La contribution financière de la France au HCR s’est élevée à 120 millions d’euros en 2023. Elle a parrainé avec le HCR le deuxième Forum mondial sur les Réfugiés en décembre 2023. La France assume sa part de responsabilité en poursuivant ses programmes de réinstallation de réfugiés et de voies légales d’accès, avec une attention portée aux femmes dans le cadre de son initiative « Avec elles ». Au sein du Conseil du Sécurité des Nations-Unies, elle œuvre à créer les conditions d’un règlement durable des crises.

Personnes en situation de handicap. La prise en compte des besoins spécifiques des personnes en situation de handicap est un axe majeur de l’action humanitaire française. La France s’appuie sur les initiatives engagées pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire, comme la charte pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire lancées en 2016 ainsi que les lignes directrices pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire, élaborées par le Comité Permanent Inter-Agences en 2019.

انتهاء التفيذ:

كلا